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Gaëlle Dauphin

« J’ai longtemps été scénographe avant de mettre en scène.
Hier en tant que scénographe, je considérais que ma fonction n’était pas d’imposer ma vision d’un texte au public, mais de lui donner un décor qui soit un support pour son imagination. Parce qu’en lisant la didascalie « ils marchaient dans la forêt », chacun imagine sa propre forêt. Une forêt nourrie de ce qu’il est, une forêt intime, personnelle. Et la diversité de toutes ces forêts imaginaires est plus intéressante que la représentation d’une seule.
Aujourd’hui, en tant que metteure en scène, je persiste à croire que mon rôle est de permettre au spectateur de rencontrer son intériorité à travers mes spectacles. »

Biographie de l'artiste

Gaëlle Dauphin est metteure en scène et architecte DPLG.

Après avoir commencé son parcours artistique en tant que comédienne (diplômée du Conservatoire de Clermont-Ferrand), Gaëlle intègre les Guêpes Rouges-Théâtre où elle est assistante et participe à la conception des décors des spectacles. Elle décide alors d’entamer une formation de scénographe qui l’emmène jusqu’à l’ENSATT où elle scénographie la production Les Bas-fonds de Gorki, mise en scène Alain Françon. Fraîchement diplômée, elle retrouve le metteur en scène l’année suivante pour les Trois Sœurs à la Comédie Française.
Depuis elle a travaillé sur les scénographies de Cosi fan tutte mise en scène Martial di Fonzo Bo pour l’opéra de Dijon, le Barbier de Séville mis en scène par Frédéric Bélier-Garcia pour le théâtre du Quai, Deux tibias de Daniel Keene, L’amante anglaise de Marguerite Duras mise en scène Hélène Paubert, Œdipe Roi de Sophocle mise en scène de Luca Giacomoni, le Procès de Kafka et Belle du seigneur de Cohen adaptés par Cédric Jonchière, Eva Perón de Copi avec la compagnie «Du grenier au jardin», TINA mise en scène Sébastien Valignat, Nos plumes ce sont des pierres, poèmes de Cécile Coulon mis en scène par Fatou Dicko…
Parallèlement à son activité professionnelle, elle a fait le choix de reprendre des études en mise en scène, animée du désir de composer des spectacles plus personnels. Elle monte notamment Le Temps de Planck de Sergi Belbel et La dame de la mer d’Ibsen. Mais c’est véritablement lors d’un workshop dirigé par Philippe Quesne, alors directeur des Amandiers, rencontré au sein du master « mise en scène et dramaturgie » de l’université de Nanterre, qu’elle trouve la singularité de sa voie entre architecture et théâtralité.

Gaëlle Dauphin

Ses projets

Recherche en cours

« La scénographie et la vidéo peuvent-elles dialoguer jusqu’à porter, à elles seules, une narration en mouvement ?

Il est fréquent de nos jours qu’une création vidéo transforme le décor immobile sur lequel elle est projetée et des projets de vidéo-mapping de plus en plus ambitieux voient le jour.

Mais l’inverse est-il possible ?

En tant qu’architecte j’ai appris à sentir l’espace, à être attentive à ses pleins et à ses vides, ainsi qu’aux sensations qu’ils génèrent dans nos corps. Une composition spatiale avec ses courbes, ses lignes, peut-elle modifier une vidéo qui serait projetée dessus ? Et si oui, jusqu’à quel point ?

Quelles seraient les nouvelles possibilités dramaturgiques qui pourraient naître d’un tel travail ? »